André et Berthe Noufflard

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Prix Noufflard

Ce Prix biennal est destiné à récompenser un jeune artiste figuratif de moins de 40 ans, s’exprimant au moyen de la peinture à l’huile.

Berthe Noufflard, portraitiste

née Langweil, 1886-1971


Bien qu'ayant abordé d'autres genres - paysages, scènes intimistes, natures mortes*, création de poupées- , Berthe Noufflard fut essentiellement portraitiste, à l'instar peut-être du maître de sa jeunesse, Jacques-Emile Blanche , avec qui André et elle resteront liés toute leur vie.

Et si François Bergot a pu voir son œuvre comme " des mémoires peints " ou comme " un journal intime ", c'est qu'elle a le plus souvent, à part quelques commandes, choisi ses modèles dans son entourage proche, familial et amical.

Leurs pères ayant disparu très tôt de leur vie, Berthe et André ont été chacun élevé par leur mère. Berthe a plusieurs fois représenté la sienne, l'imposante Mme Langweil, célèbre antiquaire d'art chinois et japonais, ainsi que la mère d'André, sa belle-mère, Mme Emilia Noufflard, née Landrini, qui, veuve jeune, s'était fixée à Florence, sa ville natale mais venait souvent séjourner en France.

Florence, c'est le nom qu'elle donnera à sa première fille, la sœur aînée d'André, dont il sera toujours très proche. Florence détectera très tôt les dons de son frère pour le dessin et la peinture et l'encouragera dans ses études artistiques. Elle infléchira également son destin en épousant Elie Halévy, brillant philosophe et historien qui marquera son siècle, et en se fixant en France, où André aura désormais un nouveau point d'attache. Toute leur vie, les deux couples Noufflard et Halévy sont restés extrêment proches ; les intérêts et les amitiés des deux ménages ont été constamment intriqués.

D'elle-même Berthe fit quelques rares portraits, dont le très davidien «Autoportrait à la palette» de 1913-14. En revanche elle peignit André tout au long de leur longue et harmonieuse vie commune, depuis la jeunesse où l'on peut retrouver dans l'André faisant une patience de 1912 " le grand jeune homme à raquette " qu'évoquait Alain l'année précédente dans le Propos LXXVIII de ses Cent un Propos jusqu'à la maturité des André lisant, rue de Varenne (1945) ou dans le salon de Fresnay (1962).

Image flottanteEntre autres bonheurs, la naissance de leurs deux filles, Henriette en 1915, futur médecin et Geneviève en 1920, future musicienne, apporta à Berthe celui de peindre les enfants dont elle sait admirablement capter la fraîcheur et le naturel (Geneviève sur sa chaise de bébé, 1921, Henriette couronnée de pâquerettes, 1923 ). Et naturellement elle continua à prendre ses filles pour modèles quand elles furent adultes.

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